4 118 800, c’est le nombre de tests RT-PCR et antigéniques réalisé entre le 26 juillet et le 1er août 2021. 

C’est un record absolu. 54,9 % d’entre eux étaient des tests antigéniques. 

Beaucoup de tests de confort ont été réalisés pendant la période estivale. 

Certains oubliant parfois que cela n’était pas « gratuit » malgré ce terme utilisé par les médias. 

En effet, les tests de dépistage de la Covid-19 étaient jusqu’ici remboursés par la sécurité sociale. Le patient n’ayant rien à débourser. Mais cela avait bien un coût pour l’Assurance Maladie, qu’elle estime à environ 8,8 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année 2021.

Aujourd’hui, alors que la politique Tester-Alerter-Protéger a fait ses preuves, que la circulation du virus a ralenti et que 74,2 % de la population est entièrement vaccinée, la stratégie peut changer. 

C’est pour cette raison que depuis le 15 octobre 2021 le dépistage de la Covid-19 n’est remboursé que dans certains cas. 

Une baisse de la réalisation des tests antigéniques et RT-PCR

À peine plus d’une semaine s’est écoulée entre le déremboursement des tests et cet article. Cependant, des effets se font déjà ressentir. 

En effet, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a montré une diminution du nombre de tests antigéniques et RT-PCR réalisé. 

La semaine du 4 au 10 octobre, 3,2 millions de tests ont été réalisés contre 2,97 millions la semaine suivante, soit une diminution de 244 800 tests pour ces premiers jours de déremboursement. Passant de 64,9 % de tests antigéniques à 62 %. 

Cela ne se fait pas encore ressentir dans les pharmacies puisqu’il y a beaucoup de demandes malgré le déremboursement (le pass sanitaire étant toujours d’actualité à ce jour). 

Le pharmacien se retrouve face à des patients dans l’incompréhension et insatisfaits face au refus de prise en charge de la réalisation du test. 

De plus, le nombre de pharmacies réalisant les tests a diminué. On en comptait 14 599 le 4 octobre contre 13 660 le 18 octobre, soit une baisse de 6,43 % en l’espace de quelques semaines. 

Par exemple, dans la commune de Valserhône qui compte 16 500 habitants et 6 pharmacies, 5 sur 6 pratiquaient les tests antigéniques début septembre aujourd’hui, elles ne sont plus que 3 sur 6. 

Ce qui a pour conséquence une augmentation de la demande pour les officines qui continuent à les pratiquer. 

Surcharge pharmacies

Pour qui les tests Covid-19 sont-ils toujours remboursés ? 

Essayons de synthétiser simplement les 6 cas dans lesquels la réalisation d’un test peut être éligible au remboursement. 

  • 1er cas : un mineur, sur présentation de sa carte d’identité/passeport
  • 2ème cas : une personne ayant un schéma vaccinal complet ou une contre-indication à la vaccination
  • 3ème cas : une personne identifiée comme cas contact par l’Assurance Maladie
  • 4ème cas : une personne concernée par une campagne de dépistage collective (organisée par l’ARS, l’éducation nationale ou en entreprise par exemple)
  • 5èmecas : une personne qui présente une prescription médicale
  • 6ème cas : une personne ayant un certificat de rétablissement de moins de six mois

Le 14 octobre, une DGS-Urgent donnait les informations générales puis un tableau récapitulatif des indications de prise en charge très complet. 

N’hésitez pas à afficher ce tableau dans un endroit de l’officine afin que l’ensemble de votre équipe en prenne connaissance. Elle pourra s’y référer lorsqu’un patient se présente pour une prise de rendez-vous. 

Si le patient ne répond à aucun des critères précédents, alors il devra payer le test qui est au prix de 25,01 € à ce jour. 

Certains pharmaciens espéraient souffler un peu suite aux déremboursements des tests de dépistage de la covid-19. Mais avec une demande encore importante et la campagne de vaccination contre la grippe qui débute ces jours-ci, ce n’est pas pour tout de suite.